Ces résultats, publiés dans la revue “Social Cognitive and Affective Neuroscience” (DOI : 10.1093/scan/nsx053) sont le fruit d’une collaboration inédite entre un spécialiste de la neurophysiologie du primate et un spécialiste de psychologie sociale expérimentale.
Alors que les singes avait une tâche visuo-motrice précise à accomplir, avec ou sans congénère, l’activité électrique de neurones dans le cortex pré-frontal a été enregistrée. Les neurones présents dans cette région cérébrale sont avant tout impliqués dans la réalisation de la tâche visuo-motrice mais l’étude a révélé qu’ils se montrent aussi sensibles à la présence ou à l’absence de congénères.
Les chercheurs ont ainsi découvert, que pour une même tâche, le cerveau n’utilise pas nécessairement les mêmes neurones selon la présence ou non d’un congénère. Des “neurones sociaux”, qui s’activent fortement en la présence du congénère et des “neurones asociaux” s’activant fortement lorsque le primate teste effectuait la tâche seul ont été mis en évidence. Il a par ailleurs été constaté que plus les neurones sociaux s’activaient plus le singe réussissait la tâche proposée.
En révélant l’importance du contexte social dans le fonctionnement de l’activité neuronale et ses conséquences comportementales, ces résultats permettent de repenser le cerveau social et certains troubles comportementaux caractéristiques.