Tout d’abord, il faut préciser que la SPLF est destinée à toute la francophonie et pas seulement aux pneumologues français.
Comme d’autres sociétés savantes, elle réalise la promotion de la recherche dans le domaine respiratoire. Elle s’active également à promouvoir l’enseignement et la formation — essentiellement continue — de la pneumologie.
Elle produit également des argumentaires et recommandations pour les praticiens, dans le but d’améliorer la pratique du métier.
Elle réalise également ce type d’argumentaires pour les institutions dans le cadre de consultation ou participation à des groupes de travail.
Enfin, elle organise chaque année, un congrès, destiné à l’ensemble des pneumologues de langue française.
Nous avons plusieurs chantiers en cours, notamment la participation à une cohorte de recherche sur l’asthme sévère. La Société de Pneumologie de Langue Française participe également à des groupes de travail institutionnels sur la transformation du système de santé.
Enfin, nous travaillons aussi sur la création d’une nouvelle revue, qui paraîtra l’année prochaine, en langue anglaise pour faire connaître la production scientifique de la francophonie aux lecteurs étrangers.
Oui, notamment en termes de formation ou de recommandations, nous faisons régulièrement appel à des personnalités d’autres sociétés savantes, notamment des cardiologues, des médecins généralistes…
Ces synergies sont aussi très fortes au niveau international, notamment avec l’ERS - European Respiratory Society - [Société Européenne des Maladies Respiratoires].
Le Fil rouge du congrès sera consacré à la BPCO [Bronchopneumopathie Chronique Obstructive], qui touche plus de 3 millions de personnes en France, dont 2/3 ignorent qu’ils sont atteints. Le congrès s’intéressera également à un autre gros sujet : les maladies granulomateuses.
Il est clair que les pratiques vont évoluer, notamment via l’émergence progressive des pôles de santé, maisons de santé, mais aussi les infirmiers de pratiques avancées [IPA]… Tout cela va modifier le circuit patient et probablement donc le quotidien des spécialistes. Par exemple, la SPLF a déjà émise des recommandations sur le parcours de soins de certaines maladies respiratoires, comme la BPCO.
Enfin, la télémédecine devrait aussi permettre une évolution des pratiques, car de nombreux domaines de la pneumologie utilisent des appareillages à domicile, comme l’insuffisance respiratoire, le sommeil… cela permettrait donc de monitorer ces appareils et les patients.
Toutefois, il est encore trop tôt pour savoir comment tout cela va se mettre en place, notamment côté rémunération.