La Société Française de Gynécologie (SFG) est une société savante. Son but est donc la recherche, la formation médicale continue et l’évaluation des pratiques professionnelles des gynécologues français.
On y retrouve aussi de la prévention, et bien, sûr la promotion des progrès scientifiques en gynécologie.
Le gros travail de cette année, c’est l’organisation des Assises de Gynécologie, que nous co-organisons avec la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM), et qui aura lieu à Tours.
C’est un moment important d’échanges avec les gynécologues français.
Majoritairement avec les différentes branches de la gynécologie obstétrique, mais il nous arrive de collaborer avec toutes les autres spécialités, comme la cardiologie, l’oncologie… et d'une façon générale, toutes les spécialités ayant trait à des problématiques du corps féminin.
En effet, la Société Française de Gynécologie a contribué au débat sur la Révision de la loi Bioéthique 2018 et a été auditionnée pour le comité consultatif national d'éthique.
La très grande majorité des gynécologues français sont favorables à l'autorisation de l'autoconservation ovocytaire; il fallait donc le faire savoir. C'est ce que nous avons fait, le vice-président Jean Marie Antoine et moi même.
L'autoconservation doit être possible pour toutes les femmes qui le souhaitent, si à 35 ans, elles n'ont pas pu exaucer leur désir d'enfant (faute de partenaire le plus souvent) - mais aussi, en raison du désir plus tardif d'enfant et de la chute de la fertilité avec l'âge.
Actuellement, la seule réponse française aux femmes de la quarantaine et plus dont les ovaires ne fonctionnent plus, c'est le don d'ovocytes. Or non seulement nous manquons de donneuses, mais en plus les grossesses obtenues sont des grossesses à risque. L'autoconservation ovocytaire permettrait aux femmes qui n'ont pas pu exaucer leur souhait de maternité au moment où leur fertilité est maximale, de préserver leur fertilité.
Malheureusement on peut craindre que ce sujet soit le grand oublié de la révision de loi de bioéthique car il n'est soutenu par aucun lobby contrairement à l'AMP pour les femmes homosexuelles ou à la GPA.
Oui, notre métier va évoluer. En AMP, par exemple, ce sera une révolution de société, mais nous l’accompagnerons. Il n’y a pas de raisons médicales de s’opposer à la prise en charge des femmes homosexuelles.
Sous réserve du respect de la clause de conscience, un sondage envoyé en 2017 à tous les membres du CNGOF a révélé que 67,6 % des gynécologues et obstétriciens français sont favorables à la prise en charge de ces femmes, et 59,8 % à la prise en charge des femmes seules.