Theranos révèle ainsi que les enquêtes, qui “ont commencé après la publication de certains articles de presse”, “se concentrent sur des demandes de documents et sont toujours en cours”. Elle assure par ailleurs que les deux autres enquêtes, lancées par les départements de la Santé des Etats de Pennsylvanie et d’Arizona, ont été closes. Une porte-parole de Theranos a déclaré à l’AFP, que “l’entreprise continue de travailler étroitement avec les régulateurs et coopère pleinement avec toutes ces enquêtes”.
Il y a encore quelques mois, la patronne-fondatrice de Theranos, Elizabeth Holmes, était considérée comme une star montante de la Silicon Valley. Sa startup promettait en effet de révolutionner les diagnostics sanguins, et d’en réduire énormément les coûts grâce à des technologies promettant de réaliser des tests sanguins multiples à partir d’une seule goutte de sang. En 2014, les investisseurs, séduits, avaient évalué Theranos à 9 milliards de dollars.
Toutefois, l’an dernier le Wall Street Journal avait publié une série d’articles à charge contre cette trop belle histoire, et avait notamment remis en cause la fiabilité des technologies de Theranos, ajourant que la majorité des tests étaient en fait réalisés avec des méthodes traditionnelles.
Fin janvier, une branche du département de la Santé américain (CMS) avait dénoncé des “pratiques déficientes” qui “présentent des dangers immédiats pour la santé et la sécurité des patients” dans l’un des deux laboratoires de Theranos, à Newark en Californie. Il semblerait que la société ait du mal à remédier aux problèmes de manière satisfaisante pour le CMS, ce dernier prévenait ainsi qu’en l’absence de résolution rapide, il pourrait interdire Mme Holmes d’exercer dans le secteur des tests sanguins pendant deux ans, dans une lettre adressée à l’entreprise mi-mars, et dévoilée la semaine dernière par le Wall Street Journal.
Une porte-parole de Theranos avait alors confirmé la réception de la lettre, mais assuré que l’entreprise y avait répondu dans les délais prescrits et n’avait jusqu’alors reçu aucune notification de sanction. Le CMS, lui, n’avait pas accepter de faire de commentaire sur l’avancée de la procédure.
Texte : AFP / pg
Photo : AFP